Doctor Who - 3x09 : Smith, la montre et le Docteur
L'épisode est l'occasion de pointer une nouvelle fois ce qui fait la vie du Docteur : la destruction, la mort... La réaction du jeune Tim est alors très juste. Il a à la fois peur et en même temps il le trouve "merveilleux". C'est tout le paradoxe du Seigneur du Temps. J'aime beaucoup quand tout ça est montré, toute cette part du Docteur. La comparaison avec la vie de Smith le souligne d'autant plus. C'est le plus de l'épisode, je trouve. Le choix est difficile pour Smith parce qu'il sait qui est le Docteur grâce à ses rêves : "rien qu'une légende". Ça lui fait mal parce que le Docteur n'a pas d'identité. D'ailleurs, je tiens à souligner l'excellent jeu de David Tennant. Smith voit ce qu'aurait pu être sa vie avec l'infirmière et partage avec elle ces souvenirs qu'il n'aura finalement jamais.
L'épisode nous fait voir le côté plus sombre du Docteur. La narration en voix
off du fils souligne ce côté sombre en racontant le sort que le Docteur a
réservé à la famille. Lors de la seconde narration en voix off, faite par le
Docteur cette fois, on voit deux étapes de la vie du jeune Tim : la Première
Guerre Mondiale et l'enterrement d'un des combattants. La fin de l'épisode, sur
l'enterrement, est très touchante, très belle.
On notera également que Martha va jusqu'à
avouer ses sentiments pour le Docteur pour essayer de convaincre Smith de le
laisser revenir.
C'est un double épisode (3x08 et 3x09) qui sort de l'ordinaire et qui est bien
mené, malgré le petit point noir que j'ai souligné dans la première partie de
l'épisode. C'est aussi un épisode qui nous en apprend plus sur les capacités
d'un Seigneur du Temps (peut devenir humain -avec perte de mémoire à la clé
quand même- et redevenir un Seigneur du Temps par la suite). Le refus de Smith
de redevenir le Docteur montre à quel point la vie du Docteur est solitaire et
parfois douloureuse. Smith voit la demande de Martha comme une façon de mourir
et de ne jamais obtenir ce dont il rêve dans la vie et que le Docteur n'aura
probablement jamais.